Du compteur énergétique à l'ERP

Voici comment fonctionne la gestion intégrée de l'énergie

À l'heure où les prix de l'énergie sont difficiles à calculer, une gestion continue de l'énergie devient un facteur économique déterminant. La condition préalable est que le logiciel de gestion d'entreprise soit conçu à cet effet. En tant que principal fournisseur de solutions logicielles ERP+ pour les PME de l'industrie manufacturière, nous avons intégré la solution de notre entreprise du groupe ENIT dans notre portefeuille. Et nous savons ce qui est important, en particulier pour les PME, en matière de mesure et de comptage dans la gestion énergétique.

Les astuces d'une gestion énergétique intégrée

• Choisir le bon compteur
  Les compteurs analogiques ne sont pas la bonne solution pour une gestion continue de l'énergie. En revanche, les compteurs multifonctions dôtés d'une interface de communication sont un choix judicieux et économique. Ils enregistrent toutes les données pertinentes et permettent de lire non seulement les relevés du compteur, mais également les valeurs instantanées. Équipés d'interfaces correspondantes, ces appareils sont également compatibles avec d'autres systèmes de saisie de données. Les analyseurs dits « Power Quality Analyzer » sont nettement plus coûteux et n'offrent aucune valeur ajoutée dans la plupart des cas d'utilisation.
  
• Faire attention au protocole de communication
  Afin de pouvoir être intégrés dans l'environnement informatique et surtout dans le système ERP, les compteurs doivent prendre en charge un protocole de communication standardisé. Il est fortement déconseillé aux entreprises d'utiliser les protocoles propriétaires que proposent certains fabricants, ils ne sont pas compatibles avec d'autres solutions. Dans ce contexte, le protocole Modbus TCP est à privilégier. Il facilite l'introduction d'un système de gestion de l'énergie.
• Vérifier la conformité à la législation sur l'étalonnage
  Dans certaines circonstances, par exemple pour les quantités d'électricité privilégiées par la répartition qui sont transmises à des tiers, les autorités exigent que les mesures soient conformes à la législation sur l'étalonnage . Malheureusement, la réponse à la question quand un dispositif de mesure est conforme à la législation sur l'étalonnage, varie d'un pays à l'autre. Les entreprises qui doivent effectuer les mesures selon ces critères devraient donc se renseigner auprès des autorités de mesure et de vérification compétentes sur leurs exigences. Il est recommandé de ne pas prendre ce sujet à la légère, étant donné que les irrégularités sont considérées comme des infractions et sont passibles d'amendes élevées. En général, un équipement de mesure se compose d'un transformateur évalué en termes de conformité - et non pas d'un transformateur de courant à noyau ouvert - et d'un compteur d'électricité certifié MID (Measuring-Instruments-Directive). La conformité du transformateur de courant doit être réévaluée après huit ans.
• Utiliser les compteurs de transfert comme source d'information
   L'installation de compteurs inutiles ou incorrects engendre une augmentation des coûts du système de gestion de l'énergie. Dans un premier temps, il suffit de prendre des mesures au niveau du compteur de transfert et des distributions principales. Après avoir effectué une analyse basée sur les données, il peut s'avérer nécessaire d'inclure également les installations. Le compteur de transfert est important du point de vue de l'économie d'énergie : il mesure l'énergie fournie par le réseau électrique. Outre le relevé des courbes de charges toutes les 15 minutes en tant qu'information de base, le compteur évalue d'autres paramètres pertinents et aide à identifier les inducteurs de coûts, par exemple en rapport avec :
  
   les pics de charge
   la consommation en mode veille
   les variations de la tension
   les asymétries de courant.
  
  Avant que les entreprises industrielles ne se lancent dans ce que l'on appelle le « submetering » (options de sous-mesure, voir schéma 1), elles peuvent d'abord analyser s'il existe réellement un potentiel d'économie.
  
  Image 1 : Topologie électrotechnique typique d'une entreprise industrielle. Après le compteur de transfert, le réseau de compteurs divisionnaires commence.
  

• Aborder le submetering de manière stratégique
  Derrière le compteur de transfert se trouve la distribution 20 kV avec les transformateurs qui alimentent les barres omnibus des tableaux généraux basse tension (TGBT). En général, ces derniers sont raccordés à des appareils de mesure. Dans ce cas aussi, les entreprises devraient favoriser des appareils de mesure universels. Les appareils d'affichage plus anciens peuvent facilement y être raccordés. Non seulement les appareils de mesure universels s'intègrent bien dans les armoires électriques courantes, mais l'emplacement de mesure est également stratégique : les câbles sont facilement accessibles et les entreprises s'épargnent ainsi les efforts et les coûts nécessaires à un câblage supplémentaire pour les lignes de communication. Les mesures au niveau du répartiteur électrique ou même directement sur l'installation ne peuvent être réalisées qu'à grands frais. Elles doivent toutefois être reliées au système ERP via la solution de gestion de l'énergie s'il y a un reste non mesuré qui ne peut pas être expliqué par un diagramme de flux énergétique. Dans ce cas, il est nécessaire d'effectuer des mesures granulaires pour traquer la perte d'énergie.
  

La gestion de l'énergie au moyen d'un ERP

Qu'il s'agisse des finances, des ventes, des achats, de la production ou des services : une gestion professionnelle de la durabilité aide à saisir, gérer et documenter les besoins énergétiques et l'empreinte carbone à l'échelle de l'entreprise.

Grâce à l'intégration de solutions de gestion de l'énergie (dans le cas de proALPHA, l'entreprise de groupe ENIT), le système ERP sert de hub de données pour le suivi et la gestion de tous les flux énergétiques et présente les consommations et les émissions de manière transparente. En tant que source unique d'information (« Single Source of Truth »), les systèmes ERP complétés par des composants de gestion de l'énergie et de suivi du carbone créent les conditions nécessaires pour que les fournisseurs s'engagent sur la voie de la neutralité climatique. Il contient, dans la mesure où celles-ci ont été saisies, toutes les données pour le CCF (« Corporate Carbon Footprint ») et le PCF (« Product Carbon Footprint ») et permet en outre d'élaborer des stratégies de réduction, de mettre en œuvre les mesures correspondantes et de surveiller l'évolution des émissions.